Les Carrières de la Rivière

Les Carrières de la Rivière et l’association Espace Nature Isère ont convenu d'une collaboration afin de préserver et de valoriser la biodiversité du site tout au long du processus d’exploitation et permettre ainsi de conjuguer l’activité économique avec les richesses naturelles du site.
La convention a débuté en 2021 avec la réalisation d'un suivi de la biodiversité et la réalisation de cartographie des différents milieux.
Des aménagements pour valoriser le site afin de permettre à la biodiversité de s'installer durablement sont réalisées. Des formations avec les ouvriers de la carrière sont dispensées afin de les sensibiliser à la biodiversité et à l'environnement où ils travaillent.

Les Carrières Fromant d’Auberives-en-Royans

Les Carrières Fromant et l’association Espace Nature Isère ont convenu d'une collaboration afin de préserver et de valoriser la biodiversité du site tout au long du processus d’exploitation et permettre ainsi de conjuguer l’activité économique avec les richesses naturelles du site.
Depuis le début de cette convention, Espace Nature Isère a mis en place divers aménagements et a mené de nombreux chantiers afin de valoriser le site et de permettre à la biodiversité de s'installer durablement :

• Trois mares artificielles et permanentes ont été créées afin de proposer une diversité de milieu intéressante pour la faune présente sur le site. C'est non seulement une ressource en eau pour tous les animaux mais aussi un véritable milieu de vie pour notamment les amphibiens.
• Une prairie fleurie a été mise en place autour des mares de façon à proposer un milieu ouvert favorable à diverses espèces, tels que les lépidoptères et certains oiseaux.
• Des haies et des îlots de végétation ont été implantés afin de créer un "véritable couloir de vie" ou "corridor écologique" permettant à la faune de circuler entre les différents milieux en toute discrétion, mais aussi d'avoir une ressource en nourriture et un abri.
• Des nichoirs et des gîtes à chauves-souris ont été installés pour accueillir pour la période de reproduction des oiseaux et pour accueillir pendant l'hiver des populations de chiroptères.
• Des chantiers de broyage ont été menés de façon à limiter le développement d'espèces invasives.

Pour évaluer la réussite de ces mesures, de nombreux suivis et inventaires sont menés afin de connaître l'évolution de la faune et de la flore sur les divers milieux. Dans le cadre de ces temps d'observation, nous avons pu voir : sangliers, renards, chevreuil, lapins, grenouilles vertes, libellules de différentes espèces, demoiselles, chauves-souris, ainsi que de nombreux oiseaux, tels que le moineau, le rouge-gorge, la mésange charbonnière, le merle, le héron cendré, la bergeronnette des ruisseaux, la sitelle etc.
Fin 2016, Espace Nature Isère a mis en place des pièges photographiques voués à confirmer la présence de certaines espèces de mammifères sur le site. Deux pièges photographiques ont été installés : l'un au niveau de la mare et l'autre au niveau d'une coulée indiquant le passage répété de la faune. Les photos seront relevées régulièrement.
Espace Nature Isère envisage de mener des actions visant à végétaliser les mares artificielles de façon à limiter la prolifération d'espèces invasives, telles que le buddleia et permettre à l'inverse à la flore locale de se développer plus facilement. La végétalisation de la mare permettra aussi de proposer à la faune un refuge plus accueillant et plus efficace contre les prédateurs (les grenouilles cherchent un abri pour survivre à la pêche des oiseaux). De plus, maintenant que des nichoirs ont été installés, il est prévu de venir vider les nichoirs régulièrement, à l’automne, afin de permettre à de nouvelles nichées de s'installer pour la période de reproduction. Lors de ce nettoyage, nous pourrons estimer la fréquentation des nichoirs et émettre quelques hypothèses sur les espèces ayant occupé les lieux.
Le temps de travail nécessaire à la valorisation et au suivi de ce site est d'une quinzaine de ½ journées et compte un peu moins de 5 bénévoles.

La campagne amphibien

Chaque année entre le mois de Février et le mois de Mai, les amphibiens quittent les forêts, où ils ont passé l'hiver pour rejoindre les zones humides où ils pourront se reproduire. D'ailleurs c'est souvent dans ce même lieu qu'ils sont nés eux mêmes. Leur migration devient de plus en plus difficile à cause des nombreuses routes, où ils risquent fortement de se faire écraser. Dans certains endroits, des espèces d'amphibiens ont déjà disparu à cause des écrasements.

Protéger les amphibiens

Si aucune action n'est mise en place pour protéger les amphibiens, de nombreuses espèces risquent de disparaître, certaines d'entre elles sont déjà en grand danger d'extinction. Ces disparitions peuvent causer des déséquilibres dans les chaînes de vie entre les espèces. Il y a notamment de nombreux oiseaux qui se nourrissent de ces amphibiens, ce ne sont donc pas que les amphibiens qui sont en danger, mais de nombreuses autres espèces auxquels ils sont liés.

Qu'est-ce qu'une campagne amphibiens ?

Certains sites sont équipés de "filets à amphibiens", notamment à Notre Dame de l'Osier et à Chantesse. Ces deux sites voient chaque année de nombreuses espèces d'amphibiens passer. C'est pourquoi des filets sont installés le long des routes pour les empêcher de traverser la route et de se faire écraser. N'arrivant pas à passer ces filets, ils finissent par tomber dans des seaux. Ensuite, pendant 3 mois, des bénévoles passent chaque matin pour identifier, comptabiliser et faire traverser en toute sécurité les amphibiens.

De cette façon, des milliers d'amphibiens sont sauvés chaque année et peuvent se reproduire.